Je travaille au centre aéré de Malaunay aujourd’hui. Stella m’a fait entrer facilement, probablement pour faire plaisir à Popof. J’ai l’impression que ça devient sérieux entre eux. C’est le genre de travail qui n’est pas si difficile. Il faut se lever tôt, ce qui est peut être l’étape la plus ardue, ensuite la journée se déroule rapidement. Les monitrices du centre s’occupent d'organiser le planning et de choisir les activités de la semaine avec la directrice. De mon côté, je viens juste jouer avec les petits du centre. Elles ont bien compris que je ne serai d’aucune utilité côté organisation. Je suis comme un autre enfant du centre mais un peu plus grand, j’aide à mettre la table le midi et je recadre les gamins lorsqu’ils font des bêtises comme le ferait un grand frère. 16h30, goûter, les parents récupèrent leurs mômes, ça passe vite. J’aime bien ce taf, discuter avec des enfants ce n’est pas si mal, j’apprécie leur façon de voir la vie simplement.
Le centre de Malaunay regroupe les villes du Houlme et de Eslettes. Ces villes sont assez loin de Rouen et leurs mairies ont préféré mettre en commun un centre de loisirs en raison d’une trop faible population. Le groupe de moniteur est sympa, pas du tout dans la même vibe que moi. Ils tripent sur des chansons des années 80, du genre Gilbert Montagné et Jeanne Mas. A part Stella, les autres monitrices sont loin d’être attirantes. J’ai fait une soirée avec eux histoire de faire bonne figure mais je n’ai essayé de draguer personne. Je me suis quand même laissé aller à faire le con sur “Les démons de minuit” du groupe Image. Le salaire n’est pas élevé, il a le mérite d’exister, d'être sans embrouille. Je finis de bonne heure, ce qui me permet de profiter plus ou moins des vacances.
Je reçois un appel d’Alfred sur mon portable, je me cache discrètement pour décrocher : “Gars, ma daronne peut nous emmener demain sur Paname, donc tu te ramènes ce soir chez moi, on pieute ici et on part à 7h pétante. Barry est déjà OK, ça marche pour toi ?”. Il va falloir que j’esquive une journée de boulot au centre, j'appellerai pour dire que j’ai mal au ventre. C’est vraiment un truc de gamin que l’on fait au collège mais Alfred me prend au dépourvu. Peu importe, on verra demain. J’ai reçu un peu d’argent avec le centre de loisir, ça sera l’occasion d’aller voir ce fameux magasin de disques de châtelet.
Au mois d'Août, il y a peu de personne sur Rouen cependant plus les jours passent, plus les gens reviennent de vacances. Dès la fin de ma journée de travail, je passe chez Kutaz, il a toujours du nouveau son. En arrivant chez lui, je constate qu’il n’est pas seul. Deux personnes sont dans la chambre en train de choisir une sélection de musique afro. Kutaz me présente : Malika et Moussa. Moussa je le connais bien, nous avons fait une saison l'année dernière ensemble au SPOR (mon club de basket, SPO Rouen). La fille me dit quelque chose mais cela ne me revient pas. Elle est plutôt pas mal. Malika et Moussa sont assez costaud tous les deux et j’apprends qu’ils sont frère et soeur. Je crois me souvenir que Moussa est d’origine Togolaise ou bien Béninoise. Malika a des formes généreuses, même très généreuses, elle ressemble beaucoup à son frère au niveau du visage. J’ai même l’impression que si son frère mettait sa perruque on pourrait les confondre. De prime abord cela me rebute puis finalement je me rends compte qu’elle a de bien plus jolis yeux et des longs cils naturels. Elle me sourit dès que je pose mon regard sur elle, elle a un diastème qui lui va à merveille (les dents du bonheur). Elle profite d’un moment où son frère discute avec Kutaz pour me dire :
— Tu sais, je te reconnais toi.
— Ah bon, je me disais bien qu’on se connaissait, mais je me rappelle plus d’où.
— En fait, tu faisais un match de basket au gymnase François Villon sur les hauts de Rouen près de chez moi.
— Ah ok, tu étais dans le public c’est ça ?
— Oui voilà, je suis aussi dans une équipe et on joue toujours avant les mecs le Dimanche matin et souvent avec les filles on reste pour regarder vos matchs.
Cela me revient maintenant, elle m’avait fait des petits signes sur le bord du terrain mais elle était partie avant la fin du match et je n’avais pas eu l’occasion d’engager la conversation. Elle me dit que si “je suis chaud”, je pourrai venir ce soir chez elle. Elle fait une soirée avec des copines, son frère ne sera pas là. Elle me le dit d’une façon assez spéciale, j’ai l’impression qu’elle me propose un plan avec ses copines. J’accepte en faisant le mec occupé : “Ouais OK je dois pouvoir me libérer, j’avais un truc avec mes potes mais je vais m’arranger pour repousser”. Et oui ma belle, “je suis chaud”.
Kutaz me balance le nom des derniers maxis qui viennent de sortir. En repartant de chez lui, je m’imagine les choses les plus folles. Une soirée avec des copines, sans son frère. Peut-être que c’est une soirée avec son équipe de basket, j’ai l'impression que je serai le seul gars… Toute une équipe de filles pour moi tout seul, je suis un sacré chanceux on dirait.
En rentrant chez moi, je mets un caleçon propre et m’asperge de Fahrenheit. Je me rends compte que j’ai accepté la proposition alors que je dois dormir chez Alfred ce soir. Je trouverai bien un moyen de m'éclipser. Je passe manger le repas du soir chez Alfred, sa mère n’est pas encore rentrée du travail, on mange des pizzas. Alfred a l’habitude de s'occuper de tout chez lui. Lorsque sa mère rentre, nous lui expliquons que nous allons nous “promener” dehors et que nous ne rentrerons pas tard. Nous sortons juste dans le square De Lattre De Tassigny à côté de chez Alfred. Nous avions l’habitude de traîner ici en buvant des bières bon marché, ensuite nous jetions les cannettes dans la Seine en marchant le long des quais. J’explique à Barry et Alfred que j’ai une petite go à aller voir rapidement, je rentrerai avant qu’ils aillent se coucher et on filera sur Paname demain. Je pars un peu avant minuit, cela ne sert à rien d’arriver trop tôt. Je roule joyeusement sur mon fidèle Sticky Typh’ en faisant des zig zags et en chantant du Jodeci :
Every time I close my eyes
I wake up feeling so horny
I can't get you outta my mind
Sexin' you be all I see
I would give anything
Just to make you understand me
I don't give a damn about nothing else
Freek'n you is all I need
La pluie s'abat sur mes épaules et me calme très rapidement. Malika m’a donné une adresse à la Grand’Mare, je commence à me demander si elle ne s’est pas foutu de moi, je doute du plan team de basket féminine. La Grand’Mare, c’est un des quartiers les plus chauds de Rouen. En plus ce n’est pas vraiment mon secteur, je connais deux trois gars dans le coin mais sans plus. Je connais les basketteurs du quartier comme les basketteurs de tous les autres quartiers et villes des environs à force de jouer les uns contre les autres. Je cherche une épicerie pour prendre la bouteille de vodka la moins chère possible, c’est une somme dans mon budget. Je voudrais juste faire bonne figure en arrivant.
J’arrive trempé, je vois quelques lumières allumées dans la tour devant laquelle je viens de me garer. Je prends la bouteille dans le coffre du scoot et l’unique capote qu’il me reste : il va falloir viser juste, une seule, cela ne laisse aucune place à l’erreur. Elle m’a dit de monter au 4eme, porte 43 lorsque nous étions chez Kutaz. Il n’y a pas d’interphone, la cage d’escalier laisse à désirer, les boutons dans l’ascenseur sont quasiment invisibles car recouverts de crasse. La Grand’Mare c’est ce même genre de quartier oublié par la mairie, identique à d’autres quartiers d’autres villes. On ne sait pas vraiment si la mairie essaye d’améliorer les choses ou s' ils s’en foutent royalement. Je pense aussi que les gens qui habitent ici ne sont que de passage, ils rêvent de rentrer au bled et de quitter cette galère. Moi aussi je cherche à quitter cette galère même si à mon âge je ne suis pas dans la même problématique. Je cherche juste à partir de Rouen et faire quelque chose de ma vie, il me faut plus d’argent pour y arriver. Il paraît que tout le shit de Rouen arrive par la Grand’Mare d’un côté et par St Etienne du Rouvray de l’autre côté. Avec Franny, on ne préférait pas aller se fournir directement là bas. Si tu souhaites lancer un business, il faut prendre des risques mais des risques mesurés, du moins c’est ce que j’ai lu dans un livre de Napoleon Hill, pas dans Scarface. Porte 43, j’y suis enfin, je pousse la porte. Un mec m’accueille, ce n’était pas du tout le plan :
— Et mais qu’est-ce que tu fous là espèce de crapule ?
— Yo Sticky, cool, tes copines m’ont mis dans le plan.
— Ah bah putain, je m’attendais pas à te voir ici chien des bois.
— Hey hey, entre métis, on se comprend my friend.
J’ai en effet été surpris de voir mon pote José chez Malika. Je n’avais pas eu de nouvelles de lui depuis plusieurs jours. Le gars a un téléphone portable mais n’y répond jamais, un concept mystérieux pour moi mais tout à fait logique pour lui. Je rentre dans le salon pour saluer Malika, elle me présente à une copine, une certaine Julie. Je suis loin du plan espéré, j’ai clairement mal interprété l’invitation de cet après-midi. Je pose la bouteille sur la table et commence la conversation avec Malika et sa copine Julie. José fume tranquillement des petits cigarillos, il trouve que ça lui donne un style “ghetto pimp” plutôt que de fumer des clopes. Il a amené une bouteille de vin mousseux, bien plus cheap que du champagne.
Malika me demande si personne ne m’a vu entrer ici. Les grands frères du quartier sont toujours à l'affût, ils surveillent. Malika est plutôt libre par rapport à certaines filles du coin, ses grand frères la laissent relativement tranquille. Pourtant elle préfère tout de même éviter les ragots. Je suppose aussi que les parents ne sont pas au courant. La famille de Malika vient de Guinée-Bissau et non du Bénin comme je le pensais, je suis incapable de placer ce pays sur une carte. Je comprends petit à petit qu’elle n’avait pas du tout organisé de soirée à l’avance, c’est le hasard de notre rencontre qui lui a inspiré ce plan. En discutant avec ses copines, elle a trouvé que l’une d’elle connaissait l’un de mes potes, José en l'occurrence, elle l’a également invité pour ce soir. Il a répondu à l’appel, tu m’étonnes pour une fille, il ne laissera jamais un appel en absence. Ce qui veut simplement dire que José et moi sommes dans un guet-apens et que nous sommes les proies du jour. Elles ont dû se dire que nous serions plus à l’aise avec une autre personne de notre connaissance que seul. Toutefois, je ne comprends pas pourquoi elle ne m’a rien dit sur la présence de José. Le plan ne pouvait pas être intégralement ficelé lorsqu’elle m’a invité. Quoiqu’il en soit, si je souhaitais serrer des meufs, je serai bien incapable de mettre au point un plan tout aussi diabolique. Je me dis que ce n’était pas la peine de se donner autant de mal, si elle m’avait juste invité pour une partie de carte, je serai quand même venu. Malika ne le savait pas.
La soirée se passe bien finalement. Je m’attendais à affronter seul une équipe de basket féminine, comment ai-je pu croire une stupidité pareille ? Nous sommes seulement 4 dans l’appartement des parents de Malika, ça fait deux duos, ce n’est pas si mal. L’appart est bien entretenu. Comme beaucoup d'immeubles de la Grand’Mare, il y a une double porte pour accéder au salon. La décoration de type africaine fait son petit effet avec des masques accrochés au mur et des couleurs ambiantes chaudes. Julie propose de boire la Vodka “à la russe”. Elles préparent des petits toasts et nous devons manger un toast suivi d’un shot de vodka. Les filles organisent un petit jeu avec des questions, je ne me comprends pas si nous devons boire après une bonne ou une mauvaise réponse. L’objectif est simplement de forcer tout le monde à boire. J’ai choisi de la vodka car avec ce genre d'alcool les soirées se terminent toujours dans un état pas possible. José met un disque de Cut Killer : hip hop soul party, le CD RnB de ce double album. La chanson de Jodeci que j’ai dans la tête est sur ce CD. Au moment où elle passe, je me mets à chanter dans ma tête : “Yeah I wanna freek'n’ you”. Nous commençons à danser et avons la tête qui tourne. Malika me regarde avec des yeux qui en disent long, je sens que je vais passer une bonne soirée. José et Julie ne sont pas en reste. Malika enchaîne ensuite sur la mixtape de musique Afro que DJ Kutaz lui a préparé aujourd’hui. A priori, son frère et elle prévoient de l’utiliser pour une réunion de famille. Je me laisse aller sur la musique et je me frotte en dansant contre ses formes généreuses. Je ne l’embrasse pas devant les autres. Je ne sais pas pourquoi, j’ai une sorte de timidité ou de fierté ridicule pour certaines choses. Après deux, trois heures à rigoler, danser, manger et boire, la bouteille de vodka se termine. Chaque couple part s’isoler dans une chambre.
Malika me regarde dans les yeux et me dit qu’elle va me dévorer comme personne ce soir. Oh ! Que j’aime ce genre d’annonce. J’ai l’impression de ne pas être aux commandes. Habituellement, j’utilise un grand nombre de stratagèmes pour arriver à mes fins. Les filles font semblant de ne pas trop vouloir et il faut habillement leur faire croire que l’on ne se doute de rien de leur petit jeu. Malika est différente, disons qu’elle va droit au but, elle n’a pas peur de ce que je pourrais penser d’elle. Je ne pense que du bien d’elle. Elle m’embrasse chaleureusement, j’en profite rapidement pour m’occuper de ses énormes seins. Son décolleté m’attire depuis chez Kutaz. Elle me demande d’enlever mon t-shirt et de me mettre sur le ventre. Je m'exécute sagement, depuis mon arrivée, je suis d’humeur à me laisser complètement faire. Je suis le goûter de Malika ce soir. Elle revient de la cuisine, elle s’approche de moi, elle me masse doucement le dos puis elle fait couler du Yop sur mon dos, elle le boit avant qu’il ne coule au sol. Je ne comprends absolument rien à son délire. J’avais déjà entendu parler de jeux sexuels avec de la chantilly, jamais avec du yaourt à boire. Je ne comprends pas le projet. Cela n’attise pas particulièrement mes sens ou mon excitation. Je la laisse faire deux minutes puis me retourne sur le dos. Elle me dit : “tu vois personne ne t’a jamais fait ça, je te dévore comme personne”. Je dois avouer qu’elle a raison sur ce point. Elle passe ensuite aux choses sérieuses, elle ouvre ma braguette, descend mon caleçon et sort ma queue. Je me laisse faire à nouveau. Elle sort de la table de chevet une pommade spéciale qu’elle frotte sur ses mains avant de me toucher : un baume du tigre mélangé à quelque chose qui ressemble à du Vicks Vaporub. Je lui demande : “C’est quoi ton truc ?”. Elle m’assure que ça va aller. Elle se met à masser mon chibre à l’aide de la pommade, de bas en haut et de haut en bas. Cela me procure une sensation de chaud et de froid assez incroyable. Je perds le contrôle, cette meuf m’a attiré dans son lit si facilement. Pendant qu’elle me fait mon affaire, je réfléchis tout de même : pourquoi est-ce si dur pour un homme de séduire une fille et si facile pour une fille (si elle est un minimum potable) ? En même temps, elle peut m’avoir facilement dans son lit mais mon coeur n’est pas à prendre.
Je décide de reprendre le contrôle de la soirée, je ne vais pas me laisser faire trop longtemps. J’enfile mon unique préservatif et commence avec un classique missionnaire. Puis je la positionne à quatre pattes devant moi, elle chuchote : “Je ne suis pas très à l’aise comme ça mais vas-y Sticky, je suis à toi ce soir”. Cela fait deux bonnes heures que j’en étais déjà convaincu, bébé ! Je lui verse un peu de Yop sur le dos à mon tour. Je suis curieux, on ne sait jamais, c’est peut être plaisant après tout. Le yop coule dans le creux de ses reins juste avant ses fesses bien rebondies. Je ne suis pas assez rapide et le Yop coule sur le lit, j’essaye tant bien que mal d’en boire un peu. C’est un bon petit jeu mais rien d’extraordinaire. Je laisse tomber et passe à l’action. Je prends ma compagne d’un soir en levrette, mon cerveau ne répond plus désormais. Je ne contrôle plus vraiment ce que je fais. Non pas que je sois violent mais je ne suis plus une personne douée de raison à cet instant. Je vais et je viens en frappant l'intérieur de mes cuisses sur le derrière rebondi de Malika avec un plaisir immense. Je suis jeune, je n’ai donc pas une grande expérience sexuelle. Ma première conquête date de quelques années seulement. J’ai le sentiment que Malika aime ce que je lui propose, elle gémit tout doucement, elle respire et expire fort quand je la soulève légèrement en arrière pour la prendre dans mes bras et lui caresser la poitrine. Je change de position plusieurs fois avec plus ou moins de réussite. Je ne connaissais pas cette fille encore hier. Il n’y a pas d’alchimie entre nous, disons qu’il n’y a pas de sentiment. Malgré tout j’ai le sourire aux lèvres, je fais mon malin avec les filles mais les soirées comme celle-là, c’est au final très rare. Je profite au maximum du moment. A mon âge, on peut dire qu’on a la dalle niveau sexe, ce soir c’est cadeau. A la fin de l’acte, elle se blottit contre moi sans dire un mot. Je me redresse dans le lit et attrape ce qu’il y a dans les poches de mon pantalon pour rouler un joint. Je fume dans le lit, j’utilise la bouteille de Yop comme cendrier. Je fais quelques trous de boulette sur le matelas. Je n’en ai rien à foutre, je ne suis pas chez moi. Je suis un connard encore trop jeune. Quel kif de fourrer sa queue, ça fait toujours du bien peu importe le contexte et l’absence de sentiment. Je n’ai pas envie de faire ma vie avec Malika, je songe à quoi tout cela peut bien servir. Rapidement, j'ai envie de me tirer d’ici. Je n’ai pas entendu trop de bruit venant de l’autre chambre, comme toujours, je me demande ce que fait José sauf que cette fois j'ai une petite idée.
Je comate quelques minutes, je regarde l’heure sur mon portable : 6h24. Ah ! La daronne d’Alfred part bosser à 7h, je ne peux pas être en retard. Je m’habille en vitesse et sort de la chambre. Encore une fois, il n’y aura pas d'au revoir entre ma chérie du soir et moi. De toute façon, notre relation est vouée à l’échec, je ne vais pas me faire boire du Yop sur le dos très longtemps. Je pars sans la réveiller. Je quitte l’appart et saute sur mon scoot, heureusement il est encore là. Dans ce genre de quartier, je l’ai parfois retrouvé un peu éclaté par des imbéciles qui ne savaient pas quoi faire. Je file chez Alfred.
Les gars ont dû aller se coucher car il n’y a personne en bas de chez lui, ils n’allaient pas m’attendre toute la nuit. J’aperçois la voiture de la mère d’Alfred, une magnifique Volvo S40 noire. Sa mère est directrice commerciale je crois, c’est une voiture de fonction. J’ai l'impression qu’au rythme où j'avance dans la vie, je n’aurai jamais les moyens de m’acheter une telle caisse. Tout le monde descend et me retrouve devant la voiture. La mère d’Alfred me dit : “mais pourquoi es-tu dehors, tu ne devais pas dormir à la maison ?”. Je ne sais pas quoi dire, je dis juste que j’ai changé de plan. Je m’installe à l’arrière de la S40 avec Barry. Dans le calme de cette matinée d’été, nous filons vers Paris.
Excellent bro, déjà hâte de lire la suite.